Les fonds immobiliers suisses s’efforcent de plus en plus d’aligner leurs biens sur la durabilité. Cependant, l’accent reste mis sur l’optimisation écologique.
Comme l’indique l’économiste Maciej Skoczek de la recherche en investissement chez UBS dans son rapport récemment publié, les fonds de placement immobilier cotés à la bourse suisse sont de plus en plus engagés en matière de durabilité.
Les rapports créent la transparence
On part du principe que la grande majorité des fonds immobiliers publieront un rapport de développement durable cette année – ce qui est certainement bien accueilli pour un investisseur et aussi de plus en plus exigé par les régulateurs (voir la rubrique sur le thème des «exigences réglementaires»).
Orientation écologique
Cependant, l’accent reste mis sur l’optimisation écologique et énergétique – ce n’est pas vraiment une surprise car le parc immobilier existant est responsable d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre. De plus, il existe, ici, un effet de levier important, plus facile à mesurer et capable de fournir des résultats rapides.
Référentiels en matière de durabilité
On constate en outre que près de la moitié des produits des fonds examinés (18 sur 40) utilisent désormais les grilles de notation GRESB et SSREI. Par rapport aux autres fonds, ces produits ont enregistré une performance supérieure de 1,5 point de pourcentage par an au cours de la période d’observation depuis 2015.
Cependant, ces différences ne peuvent pas être attribuées exclusivement aux efforts spécifiques à la durabilité.
Néanmoins, des engagements correspondants devraient encore permettre d’accroître l’attractivité de cette classe d’actifs.
Rubrique: exigences réglementaires
Comme l’a récemment déclaré l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) dans sa communication intitulée «la transparence des placements collectifs avec une politique d’investissement durable», il est temps de mettre un terme aux promesses trompeuses concernant les biens durables des produits d’investissement (greenwashing). Des dispositions concrètes ont déjà été formulées pour assurer la transparence à cet égard. À l’avenir, il sera également nécessaire de consigner par écrit, de manière uniforme, le fait que et la manière dont ces investissements en capital, annoncés comme tels, remplissent véritablement leur promesse en matière de durabilité. Lors de l’approbation et de l’ajustement des investissements correspondants, le contrat et le prospectus du fonds doivent présenter les informations pertinentes (par exemple, l’approche utilisée dans le processus d’investissement durable, la mise en œuvre de cette politique d’investissement ou la méthodologie des notations ou des indices correspondants).