Rénover les bâtiments habités : recommandations et enseignements

Les rénovations sans résiliation sont compliquées – et pourtant, elles se multiplient. Le nouveau manuel de SuisseEnergie y remédie et une analyse de Wüest Partner confirme cette tendance.

Peut-on continuer à habiter dans un immeuble qui fait l’objet d’une rénovation (énergétique) ? Pour les locataires, cela signifie certainement une diminution temporaire de la qualité de leur logement – mais comme ils peuvent rester dans leur logement, de telles interventions sont néanmoins socialement acceptables. Le processus de rénovation devrait toutefois toujours être planifié et réalisé en concertation avec des spécialistes et les habitants.

Manuel sur la rénovation des bâtiments habités

SuisseEnergie, le programme d’encouragement de la Confédération dans le domaine de l’énergie, vient de publier à ce sujet le manuel « Rénovations énergétiques des bâtiments habités : planifier et concevoir de manière participative et socialement durable ».

A ce sujet, Andrea Streit, spécialiste du bâtiment à l’OFEN, et aux côtés de responsables d’AMU (Assistant à maîtrise d’usage), des Services Industriels de Genève (SIG) et de s2r, coauteurs du manuel, s’entretiennent avec Energeiaplus, le magazine de l’Office fédéral de l’énergie.

Cliquez ici pour accéder directement au manuel

Les rénovations en milieu occupé ont le vent en poupe

Environ 18% des émissions de gaz à effet de serre en Suisse sont dues à l’exploitation d’immeubles d’habitation, 56% des bâtiments d’habitation sont encore chauffés avec des combustibles fossiles. Il existe donc un grand potentiel de décarbonisation, en particulier dans le secteur résidentiel. Les rénovations énergétiques des immeubles d’habitation sont judicieuses en termes de réduction de l’énergie d’exploitation et créent en outre une plus-value grâce à la conservation des bâtiments existants – une situation gagnant-gagnant classique.

La tendance à la rénovation et à l’assainissement, plutôt qu’à la construction de nouveaux logements de remplacement, se dessine. Alors que les investissements dans la construction de nouveaux logements diminuent depuis 2017, ils sont de plus en plus orientés vers des projets de transformation. Cette tendance est alimentée par l’âge élevé du parc immobilier suisse, l’attention accrue des investisseurs sur les objectifs de durabilité et les réserves de développement inexploitées des terrains. Ainsi, les demandes de transformations ont augmenté de près de 90% entre 2020 et 2023.

Lisez ici l’analyse de Dr Julia Selberherr et Ina Stammberger de Wüest Partner

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