Dans cette série, nous vous présentons mensuellement les contenus d’une sélection des 36 indicateurs d’évaluation SSREI.
Le Swiss Sustainable Real Estate Index (SSREI) vise à évaluer de manière globale la durabilité du parc immobilier suisse. Tout comme le SNBS (Standard de Construction Durable Suisse), le SSREI s’inspire de la norme SIA 112/1 « Construction durable – Bâtiment ». De plus, le SSREI est reconnu par GRESB, ce qui lui vaut une reconnaissance internationale.
Dans cette série thématique, quelques-uns des 36 indicateurs d’évaluation SSREI issus des domaines de la société, de l’économie et de l’environnement (EES) seront présentés chaque mois. Lorsque cela est possible, un lien sera établi avec les contenus de la newsletter actuelle.
Dans l’entretien avec le SSREI, M. Fleury explique que les sous-capacités sur le marché du logement pourraient théoriquement être compensées par les vacances dans le marché des bureaux. Un obstacle majeur dans cette approche envisagée est souvent la limitation de la flexibilité et variabilité d’affectation de ces bâtiments. De plus, Fleury souligne que la densification urbaine est un instrument indispensable pour créer des capacités supplémentaires. En fin de compte, les besoins en espace, c’est-à-dire la densité d’utilisation, devront également contribuer de manière significative.
C’est pourquoi nous aimerions aujourd’hui vous présenter de plus près les trois indicateurs du SSREI suivants : densité d‘utilisation, flexibilité et variabilité d’affectation, et utilisation.
Indicateurs d’évaluation
Tableau : Les 36 indicateurs d’évaluation de l’Indice SSREI dans les domaines de la société, de l’économie et de l’environnement (EES).
G2 Densité d‘utilisation
Avec la densité d’utilisation, les besoins d’espace (m2 SUP / résident:e) dans le cas de l’utilisation résidentielle, ainsi que l’efficacité de l’espace (surface utile / surface de l’étage) dans le cas de l’utilisation professionnelle, sont évalués. C’est un indicateur de la consommation de la ressource extrêmement limitée en Suisse, telle que la superficie de sol (m2 / personne), l’énergie opérationnelle (surface de référence énergétique / personne), ainsi que de l’énergie grise par personne nécessaire à la création de l’espace. La réduction de la densité d’utilisation contribue de manière significative à la réduction globale de la demande d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre.
Si aucune information sur le nombre d’occupants n’est disponible, le SSREI permet de collecter ces données progressivement lors des changements de locataires. Des estimations sont suffisantes pour l’efficacité de l’espace.
G8 Flexibilité et variabilité d’affectation
La variabilité d’utilisation est une mesure de la polyvalence d’un bâtiment. La flexibilité d’utilisation désigne la possibilité d’adapter la structure spatiale sans de grandes interventions, grâce à une structure de support et de séparation distincte. La flexibilité et la variabilité d’utilisation contribuent à répondre à long terme à des besoins variés et changeants des utilisateurs. Leur absence est donc un facteur clé de la vacance des locaux.
U10 Utilisation
L’exploitation évalue l’écart entre l’exploitation effective par rapport à l’exploitation maximale autorisée en fonction du règlement de construction actuel et des réglementations légales. Le coefficient effectif d’exploitation est calculé à partir de la surface de l’étage au sol hors-sol par rapport à la superficie du terrain. Il est comparé au coefficient d’exploitation maximal selon le règlement de construction de la commune correspondante. La différence en pourcentage représente le potentiel d’exploitation. Si la surface de l’étage n’est pas connue, elle peut être estimée (par exemple, la surface au sol du bâtiment multipliée par le nombre d’étages).
L’exploitation de la possibilité de densification détermine l’efficacité de l’utilisation de l’espace. Cependant, la densification signifie également des économies d’énergie en raison des pertes d’énergie plus faibles des grands bâtiments par rapport aux petits.